Alors que la prime à la conversion est supprimée pour 2025, la fin du bonus écologique pour les motos, quadricycles est un vrai coup dur pour la mobilité urbaine et par corollaire pour certains constructeurs comme Stellantis (qui n’avait pas besoin de cela en ce moment !).
Quadricycles et deux-roues électriques privés de subvention
Depuis le 2 décembre 2024, le décret n°2024-1084 supprime le bonus écologique pour les motos, scooters, autres deux-trois roues motorisés électriques ainsi que pour les quadricycles comme la Citroën Ami ou la Microlino.
Cette subvention, pouvant atteindre 900 € en métropole (1 900 € outre-mer), permettait d’alléger le coût d’accès à ces engins zéro émission adaptés aux centres-villes.
La suppression du bonus écologique de 900 € impacte significativement le coût d’acquisition des véhicules électriques légers. Voici une répartition par modèle :
Citroën AMI
- Prix de base : 7 990 €
- Prix avec l’ancien bonus 7090 €
- Site officiel : Citroën Ami
C’est de loin le modèle plus vendus en France avec un part de marché de 36% et près de 43 000 AMI ont été écoulées dans 12 pays.
Microlino
- Prix de base : 17 990 €
- Prix avec l’ancien bonus : 17 090 €
- Site officiel : Microlino
Cette augmentation des coûts d’achat risque de ralentir l’adoption de ces solutions de mobilité urbaine écologiques, poussant certains consommateurs à se tourner vers des alternatives thermiques moins onéreuses.
Une transition ralentie vers la mobilité propre
Jusqu’ici, ce soutien public aidait à démocratiser les solutions légères et peu polluantes. Désormais, sans bonus, de nombreux acheteurs pourraient se tourner à nouveau vers des véhicules thermiques, moins onéreux à l’achat. L’essor des motos et scooters électriques, pourtant bien adaptés aux enjeux urbains, risque lui aussi de marquer le pas.
Restrictions budgétaires et cohérence des politiques
Cette mesure s’inscrit dans un contexte de réduction des aides globales : la prime à la conversion et la prime au rétrofit disparaissent également pour ces véhicules, tandis que le barème des bonus pour les voitures électriques est ajusté.
L’État, tout en affichant des ambitions écologiques, interroge sur la cohérence de ses choix, en pénalisant une offre conçue pour réduire l’empreinte carbone dans les zones denses où ce genre de véhicule trouve sa place.
Des alternatives limitées
Si le leasing social, reconduit pour 2025, continue de soutenir l’accès à la voiture électrique pour certains ménages modestes, il ne compense pas la perte de bonus pour les motos, scooters et quadricycles. Les prochains mois éclaireront l’impact de ce changement sur un marché qui, sans incitation, pourrait perdre en dynamisme et freiner la transition vers des modes de transport plus propres.