Les jeunes conducteurs, de par leur inexpérience de la route, se voient attribuer une surprime d’assurance auto. Sans sinistres responsables, ils disposent pourtant au départ d’un bonus complètement neutre.
Le bonus-malus, qu’est-ce que c’est ?
Le bonus-malus est une appréciation de risques. Egalement appelé coefficient de réduction-majoration (ou CRM), il permet de calculer le prix des cotisations mensuels d’assurance auto ou moto. Il est prévu dans le Code des assurances dans l’article A121.
Un assuré ayant une conduite irréprochable aura donc un bonus très élevé et de fait, une prime mensuelle basse. En revanche, un malus important entraînera une surprime, c’est-à-dire des cotisations majorées.
Comment le bonus-malus est-il calculé ?
Le bonus-malus est remis à jour chaque année. Il est en effet calculé sur les douze derniers mois à partir du nombre de sinistres responsables ayant eu lieu dans l’année.
- Si l’assuré n’a subi aucun accident responsable durant l’année, le coefficient de bonus-malus est réduit de 5% l’année suivante ;
- Chaque sinistre responsable entraîne une majoration de 25% du coefficient ;
- Les accidents où la responsabilité est partagée engendrent une majoration de 12,5 %.
- Le coefficient de bonus maximum qu’un assuré peut atteindre est fixé à 0,50. Il correspond à une réduction de 50% de la prime d’assurance.
Jeunes conducteurs : un bonus neutre mais une surprime
Il faut savoir que le bonus-malus n’est pas lié à l’assuré, mais à son véhicule comme le souligne LesFurets.com. Les jeunes conducteurs démarrent avec un coefficient de bonus à 1. Ce coefficient neutre n’entraîne ni surprime ni réduction de cotisation.
Cependant, ces automobilistes novices subissent tout de même une majoration pouvant atteindre jusqu’à 100% du tarif qui serait appliqué à un profil équivalent.
Cette surprime sera subie pendant tout au long de la période probatoire, soit trois ans pour les jeunes conducteurs n’ayant pas suivi la conduite accompagnée. Cette période est réduite à deux ans pour ceux ayant fait ce choix.
La prime diminue ensuite comme suit :
- Elle est réduite de 50% la deuxième année ;
- de 25% la troisième année ;
- et annulée la quatrième année.
Jeunes conducteurs : un malus qui coûte cher
Subissant déjà une surprime extrêmement élevée, les jeunes assurés ont tout intérêt à faire preuve d’une conduite irréprochable. Chaque sinistre responsable alourdira encore davantage une prime déjà conséquente.
Changer d’assureur auto chaque année peut alors permettre de trouver un tarif plus intéressant chez la concurrence. Il faut cependant garder en tête qu’un malus n’est pas lié à un contrat d’assurance, mais à l’assuré. Le nouvel assureur aura donc son historique et imputera lui aussi un malus élevé et donc une surprime.
Le plus judicieux reste alors de comparer les différentes offres du marché et jouer sur les garanties. Certaines sont plus indispensables que d’autres, comme la garantie personnelle du conducteur qui permet à l’assuré d’être couvert en cas de dommages corporels. D’autres, comme la garantie vol ou incendie par exemple, ne sont pas forcément indispensables pour un véhicule très vieux et donc peu indemnisé en cas de sinistre.