Depuis 1992, à l’initiative de l’ONU, la journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année le 3 décembre. Cependant, il n’est pas nécessaire d’attendre cette date pour mettre en avant les actions concernant les personnes handicapées. En matière de conduite, la technologie et la législation ont su évoluer pour permettre à chacun de conserver son indépendance et assurer une autonomie de déplacement.
Conduite et législation
Jours après jours, la sécurité routière multiplie les actions pour diminuer le nombre d’accidents. Pour autant, cette volonté n’exclut pas les personnes à mobilité réduite, ayant une déficience ou une affection médicale. L’Etat français a ainsi fixé des règles et mis en place des démarches permettant aux handicapés d’effectuer une vérification des aptitudes à la conduite.
L’arrêté de 31 août 2010 stipule que chaque conducteur doit s’assurer de son aptitude à conduire en effectuant les démarches pour obtenir l’autorisation de conduire. Le non respect de ses règles peut engager la responsabilité civile et pénale du conducteur.
Les démarches concernent notamment l’aptitude à la conduite et le bon aménagement du véhicule en fonction de la déficience de l’individu. Ainsi, une personne atteinte de problèmes visuels devra se rendre chez un ophtalmologue pour évaluer son acuité visuelle qui devra atteindre un seuil minimum. L’avis médical est donc nécessaire pour connaître l’aptitude à conduire.
Qu’une personne handicapée soit en possession ou non du permis de conduire, elle devra prendre rendez-vous avec la commission médicale de la préfecture de son département qui déterminera l’aptitude à conduire. Cette dernière se prononcera également sur les aménagements à apporter au véhicule avec la contribution du bureau de l’éducation routière de la Direction départementale interministérielle…
Le bureau de l’éducation routière de la Direction départementale interministérielle a pour rôle d’informer les conducteurs handicapés concernant les aménagements du véhicule, de les accompagner dans ces démarches de mises aux normes et de s’assurer de leur mise en place.
L’Etat a également facilité la vie quotidienne des handicapés grâce à différentes actions comme l’accès à une carte spécifique de stationnement ainsi que la gratuité pour se garer.
La technologie au service des handicapés
Ces aménagements sont aujourd’hui de plus en plus considérés par les constructeurs automobiles, qui s’activent depuis une dizaine d’années, à l’image de la filiale de Renault ; Renault Tech. En France, plus de 2500 véhicules utilitaires bénéficiant d’un aménagement pour les handicapés sont produits chaque année.
Des constructeurs qui veillent à favoriser la mobilité en facilitant l’accès du véhicule et en aménageant le poste de conduite. Pour cela, les véhicules sont pensés différemment en valorisant l’ergonomie avec l’aménagement des ouvrants, avec des rampes d’accès ou avec des commandes combinées par exemple. Des véhicules pouvant être utilisés sous forme de loisir comme lors de stages de pilotage pour les personnes handicapées par exemple à l’image de Motorsport Academy.
La technologie devrait aller bien plus loin dans quelques années. En effet, de grandes marques travaillent sur des voitures à pilotage automatique. Les voitures connectées pourraient bien offrir aux personnes handicapées de nouvelles facilitées de transport et de sécurité leur offrant plus d’autonomie.