C’est une quête Auto-plus qui jette ce matin un pavé dans la mare à propos des excès de vitesse et des radars automatiques. Plus de la moitié des radars en France ne seraient pas placés dans les zones accidentogènes et dangereuses.
2 cartes de France, 2 lectures
Le journal hebdomadaire Auto-plus décrit sa superposition des 2 cartes de France. D’un coté celle des 62 000 accidents de 2012, de l’autre celle des emplacements des radars automatiques. Et le constat des journalistes est sans appel. 52% des radars seraient placés sur des routes peu dangereuses. Le journal enfonce le clou dans son analyse et décrit ces radars comme 3 fois plus “rentables” que les autres placés sur des routes accidentogènes.
“Il y a 48% des radars fixes qui sont installés à l’endroit où se sont produits des accidents de la circulation mais 52% de ces radars fixes ont été installés dans des endroits où il n’y a pas eu d’accident depuis 2012” Laurent Chiapello – Auto-plus
A l’heure des nouvelles interdictions du 1er juillet 2015, on peut dire que cette enquête “tombe à pic” pour conforter l’opinion.
Une analyse à nuancer néanmoins
Dans les stages dédiés à la sécurité routière (les stages de récupération de points), on parle souvent des préjugés entourant la vitesse. On invoque souvent la règle qui stipule que 1% de vitesse en moins, c’est 4% de morts en moins sur la route. Bien que ce modèle mathématique soit plutôt décrié ces derniers temps pour son manque d’exactitude, il reste que le problème est un peu plus compliqué que cela. Si l’objectif n’était que de dégager du cash, le gouvernement augmenterait une taxe ou un impôt de manière transparente.
Combien rapporte la Taxe Intérieure de consommation sur les Produits Pétroliers (TIPP) ? Environ 25 milliards d’euros par an. Combien rapporte la TVA à l’état ? 138 milliard en 2014. Combien rapportent les radars ? Environ 700 millions d’euros par an. Électoralement parlant, la note est chère pour un montant relativement “faible”. Dire que la lutte contre les excès de vitesse est impopulaire est un doux euphémisme. De surcroît, 10% de la somme récoltée par les radars automatiques va directement dans les caisses de l’état. Ou est le problème alors ? Pourquoi une telle incompréhension ?
Ce que ne décrit pas cette analyse brute des chiffres, c’est l’impact de ces radars sur la vitesse globale. En effet, depuis le déploiement des radars automatiques en 2003, la vitesse moyenne en France n’a cessé de baisser avec -10 km/h en 10 ans passant de 89 km/h à 79 km/h. Dans le même temps, le nombre de morts sur la route a suivi la même tendance comme le montre ces 2 courbes issues de l’Observatoire Interministériel de la Sécurité Routière. On remarque aussi que le nombre d’excès de vitesse supérieur à 10 km/h a été divisé par 3.
Si l’argument de la vitesse ne peut à lui tout seul résumer l’ensemble de la politique de sécurité routière, il n’en demeure pas moins que la vitesse reste un facteur aggravant de tous les accidents de la route. Cette enquête ne surprendra surement pas l’ensemble des usagers de la route qui pensent que la route n’est qu’une machine à faire de l’argent, une grande entreprise lucrative dont l’unique objectif est de prélever l’impôt ou la taxe. Ce jugement ne risque pas de changer.
Source de l’image à la une : ludovic, photo modifiée.
Pour la sécurité routière dans tous les cas
La première mesure à prendre n est elle pas de brider les véhicules à la vitesse maximale autorisée (comme les cyclomoteur ) pour les véhicules permis b 130km/h,les camions 90
ect…avec des limitateurs de vitesse plombés cela est largement faisable .rien d autre ne poura empecher un conducteur de depasser la vitesse autorisée quand la route si prête. Soit parce que l on n’a pas les yeux constamment rivés sur le compteur.soit que le conducteur voudra tester la vitesse maximale de son vehicule. Ne pas le faire est irresponsable. Et j espere que l ont ne laisse pas dans l état pour faire marcher le commerce des radars et autre…